Tag

retraite

Il a fallu plus de 3 semaines pour que la supercherie de la retraite minimum à 1200 euros franchisse « le mur du son » avec l’interview de Michaël Zemmour sur France Inter. Le texte de la nouvelle réforme des retraites est tellement technique qu’il nécessite un temps de lecture incalculable voire même une certaine expertise économique est requise.

Je vous invite pour mieux comprendre les discours des dernières semaines de regarder le décryptage de l’émission Arrêt sur images :

https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/retraites-la-simplification-a-outrance-de-la-reforme-est-une-trahison

Cette réforme des retraites me rappelle les documents que produisaient une personne* que j’ai connue, elle travaillait pour un entreprise dans l’aéronautique* chargée de créer du contenu (hautement complexe) dans des documents pour ensuite avoir des subventions (de l’état ou de l’Europe) ou déposer des brevets. En fait elle produisait du texte pour faire passer un document de quelques dizaines de pages à plusieurs centaines de pages. Pour dire exactement la même chose mais en plus complexe et moins digeste à lire. Car in fine la personne qui recevait le dossier le jugeait de qualité (beaucoup de pages cela fait sérieux, comme à l’école) et préférait le lire en diagonale car d’autres dossiers aussi dodus attendaient d’être traités… Le temps comme allié.
* impossible de citer le prénom de la personne, ni l’entreprise concernée

C’est une histoire très connue que j’adore par dessus tout, il faudrait tout ramener au temps et à la vie qu’il procure. Elle provient du livre de Tim Ferriss « La semaine de 4h ». Voici l’histoire :

Au bord de l’eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons. L’Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :

« Pas très longtemps », répond le Mexicain.

« Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus? » demande l’Américain. Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

L’Américain demande alors : « Mais que faites-vous le reste du temps? »

« Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie ».

L’Américain l’interrompt : « J’ai un MBA de l’université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d’où vous dirigeriez toutes vos affaires. »

Le Mexicain demande alors : « Combien de temps cela prendrait-il? »

« 15 à 20 ans », répond le banquier américain.

« Et après? »

« Après, c’est là que ça devient intéressant », répond l’Américain en riant.

« Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions ».

« Des millions? Mais après? »

« Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. »